La bataille des 4 armées (Partie à 4 joueurs)

Bonjour, au cours de cet été nous avons eu l'occasion de faire une partie sur l'univers de Saga Age des Croisades. Nous avions choisis des croisades de l'Europe de l'Est, nos armées de l'Age des Vikings étant difficilement convertible pour les factions arabes.

Du coup, chacun de nous a choisit parmi les Polonais, les Croisés, les Peuples Païens et les Princes de l'Est. Nous avons utilisé le scénario "La Jonction" en l’adaptant légèrement. Pour commencé, vu que nous jouions avec des bandes en 6 pts, la table fut plus large et profonde (et pas pour une histoire de distanciation physique) avec 180 x 120 cm. Il s'avère qu'après la partie, une table carré de 120 x 120 cm suffisait. La pose du terrain reste la même, la rivière coupe la table en 2, il y a un unique pont comme point de passage. Pour les terrains supplémentaires, nous avons décidé que chaque camp de 2 joueurs poseraient 2 terrains selon les restrictions du scénario. Ce fut principalement des bois et un terrain rocailleux. Puis chaque joueur installait sa bande à l'opposée en diagonale de son allié. Nous décidâmes ensuite de désigner pour chaque camp quelle bande devait rejoindre l'autre sur la rive opposée. Pour les points de victoire, nous prenions en compte les points de survie et chaque unité de la bande qui devait atteindre l'autre rive rapportait en plus 6 pts si elle atteignait effectivement ladite rive opposée.

  

En bas, les Païens. En face d'eux sur l'autre rive, les Princes de l'Est. Sur la même rive qu'eux, les Croisés. Et pour finir à droite, les Polonais.

Lors du choix aléatoire des alliances, ils s'avèrent que les croisées firent alliance avec les païens alors que les Polonais se retrouvèrent alliés de circonstance avec les Princes de l'Est. Enfin, ce sont les Croisés et les Polonais qui se faisant face de chaque côté de la rivière qui devaient traverser celle-ci.

Dans les tous premiers temps de la croisade contre les païens de l'est, les Polonais accueillirent à bras ouvert les chevaliers occidentaux venus convertir à coup de lames dans la poire ses peuples incultes de l'est qui ne savent s'habiller que de fourrures et qui sentent le faisan. Les seigneurs polonais voyaient là l'occasion d'étendre leurs territoires mais aussi d'avoir des alliés contre ses redoutables Princes Russes. Bien que ses derniers étaient déjà christianisés, les occidentaux ne le savaient pas et il était facile de les convaincre du contraire pour expulser quelques descendant des vikings pour prendre leur terre avec l'aide des croisés.

Mais certains ordres de chevalerie se permettent maintenant d'acquérir leurs propres terres et depuis que le Pape a légalement autorisée la pratique pour l'Ordenstaadt, ces derniers ne se sentent plus pisser ! Ils marquent un peu partout leur territoire et se permettent même de prendre des terres polonaises. C'en est trop pour le Polonais. Puisque les amis d'hier sont les ennemis de demain, Boleslav III Bouche-Torse, Duc de Pologne, a monté une armée des meilleurs chevaliers des contrées polonaises et s'est allié avec l'ennemi d'hier. Les Princes de l'Est sont devenus ses meilleurs amis.

Apprenant qu'une coalition marchait sur les terres croisées, Henri le Lion, Duc de Saxe et de Bavière, réussi à mener une force armée contre Boleslav en convainquant notamment quelques clans païens de les aider en leur promettant de les laisser en paix d'une part et que s'ils ne l'aidaient pas, les ogres polonais feraient des choses pas très catholiques à leurs familles. Devant ses arguments de poids, les païens n'eurent d'autre choix que d'apporter leur soutien.

De fait comme il fallait que les forces alliées se regroupent pour faire qu'un contre l'adversaire, l'ironie voulu que les deux forces ennemies choisissent le même point de passage pour se rejoindre ; et nous nous retrouvons que le cas présent ! C'est vrai qu'au début du 11° siècle, des ponts pour traverser une rivière, il n'y en avait pas tous les 100 mètres !

Du coup, les Croisés et les Polonais qui cherchent à rejoindre leurs alliés sont bien embêter de se retrouver l'un en face de l'autre en cherchant à traverser la rivière. Est-il possible de traverser celle-ci à pied ou à cheval ? Les rapports auprès du commandement des armées font état  d'une eau bien fraiche pour la saison ! Pendant que les sapeurs et scientifiques effectuent des sondages de température et de profondeur, les "primitifs" venus de l'est se posent pas de question : En avant ! Sus à l'ennemi !

Boleslav qui se fiche éperdument qu'il faut attendre 3 h pour aller dans l'eau après un frichti de bigos arrosé à la vodka veut savoir s'il est possible de traverser la rivière pour écraser son poing dans le visage d'Henri, voir plus avec l'affinité !!! Les chevaliers polonais tentent  alors le passage et s'élancent contre les arbalétriers croisés qui s'amusaient sur l'autre rive à les prendre pour cible en toute impunité. Et bien, ils furent bien puni, après quelques ruades et coups de lance. 

Sur le pont, les païens s'installèrent et se mirent à décocher des flèches sur les troupes des Princes Russes. Quelques cavaliers vinent s'occuper d'eux. Ce fut le seul affrontement de la bataille sur le pont. Quelques archers survécurent à l'assaut, leur permettant par la suite, d'éliminer le dernier cavalier au tir.

Apprenant finalement que la rivière est traversable à dos de cheval, Boleslav et Henri ordonnèrent à leurs compagnons de traverser celle-ci. Les Polonais furent plus prompt a exécuter les ordres et furent les premiers à traverser. Ils se retrouvèrent face aux chevaliers occidentaux d'Henri de l'autre côté de la rive. L'affrontement fut inévitable.

Les Païens arrivèrent trop tard pour intercepter les Polonais avant qu'ils ne traversent la rivière. Les Croisés durent gérer seul des derniers mais aussi la menace des Russes qui arrivèrent sur leur flanc. Cependant les chevaliers occidentaux étaient redoutables. L'un des groupes massacrèrent quelques chevaliers polonais et sur leur lancer traversèrent eux aussi la rivière pour rejoindre leurs alliés.

Boleslav traversa lui aussi la rivière avec ses forces afin d'encourager ces chevaliers avec son charisme à combattre farouchement les voleurs de terres. Mais la lutte est âpre et les polonais vident les étriers plus rapidement que les croisés.
 
Les croisés, justement ! Ils ne savaient pas trop quoi faire des Princes Russes qui se pointent sur leur flanc. Henri a demandé à ses troupes de tenir la ligne car il est un peu occupé pour le moment par des polonais très agressifs. Les chevaliers montés et à pieds obéissent et restent stoïques même lorsque les russes les harcèlent avec leurs javelots. Mais d'un coup, arrivant de nul part, un groupe de fiers guerriers païens se retrouvent aux côtés de leur alliés ! Les voix du Seigneur sont impénétrables ! Ou plutôt pour les païens, les voies de la nature sont bien cachés sauf aux yeux de ses fidèles !

Voulant montrer à leurs alliés de circonstance qu'un païen n'est pas une mauviette, ils chargent sans attendre les cavaliers russes. Le corps à corps est violent et létale pour les deux camps. Les païens viennent de retirer une épine dans le sabot des croisés qui apprécient le geste. Ils feront une petite prière ce soir pour les remercier de leur sacrifice.
 
Mais le Boyard russe est vexé. Ses chiens de païens ont anéanti par deux fois ses meilleurs combattants. Les croisés doivent payé pour cette offense. Il se jette sur les premiers adversaire qu'il a sous sa main et son châtiment est sévère. C'est excommunication assurée, les croisés ne l'emportent pas au paradis... enfin presque !

Du côté Polonais, c'est la débandade !  L'élite est vaincue par les occidentaux et Boleslav se retrouve bien seul avec sa garde personnelle, entourée d'ennemis. Ces derniers n'ont aucune pitié envers leur ancien allié. Le commandant polonais tombe au champ d'honneur en ayant tout de même traversé cette foutue rivière.
 
Assurée maintenant que ses guerriers vont pouvoir rejoindre leurs alliés de l'autre côté de la rivière, Henri le Lion s'écarte de ses hommes pour gérer les russes. Il connait déjà sa tragique destinée qu'il a acquise il y a plusieurs années auprès d'une bohémienne. Celle d'une glorieuse mort près de l'eau dans des terres lointaines sous un aigle blanc. Sans aucune peur, il affronte alors le Boyard Russe. Ce dernier, bien que soutenu par ses hommes, est aveuglé par sa rage et ne voit pas qu'Henri a le dessus sur lui. Henri le met à terre. Sa fin n'est pas encore venue.

Les Polonais, n'offrant plus aucune résistance, c'est open bar aux croisés pour traverser la rivière. Ils s'occupent au passage des derniers chevaliers polonais ; mais le cœur n'y est plus pour ses derniers. C'est limite s'ils ne tournent pas casaque lorsque les croisés les chargent.

Du côté d'Henri le Lion, tout va bien ! Les guerriers russes tentent de venger leur seigneur, mais le germain gère pépère son affaire. la prophétie ne sera pas pour aujourd'hui. Dieu veille sur lui. 

C'est ainsi que se termine la bataille des 4 armées. Les croisés font la jonction avec leurs alliés païens. Les forces polonaises sont anéanties, les deux seigneurs polonais et russes sont ad patres. C'est plutôt une bonne journée pour les croisés. Espérons qu'ils ne prennent pas le melon. Le retour de bâton pourrait faire très mal.

Nous étions plutôt content de cette partie qui s'est déroulée finalement assez rapidement en 2h30 avec 4 bandes, alors que nous ne connaissions pas les factions. D'ailleurs pour les connaisseurs, ils ont dû s'en apercevoir avec les compositions d'armées. L'adaptation du scénario "La jonction" pour 4 joueurs est assez facile à faire et intéressante car il est possible d'avoir plusieurs cas de traversé qui rendent chaque partie différente.

Merci d'avoir lu jusqu'au bout.

 

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