Saga Épique Âge d'Alexandre - La bataille de Raphia

Bonjour aventurières et aventuriers de Saga,

Après la bataille d'Hastings faite il y a un an et demi dans notre association, nous voulions faire une nouvelle partie sur Épique sur la période antique. Nous avons jeté alors notre dévolu sur la bataille de Raphia qui s'est déroulé en -217 entre Antiochos III et Ptolémée IV, tout deux des descendants des généraux d'Alexandre le Grand.

Pendant le 3° siècle avant notre ère, les principaux généraux d'Alexandre se sont partagés son Empire mais aussi de nombreux conflits, chacun cherchant à éliminer son voisin pour prendre son territoire pour ceux qui jouèrent les p'tits bras, les autres cherchant à restaurer l'Empire d'Alexandre pour les plus ambitieux... et toute la mégalomanie qui va avec ! 

Antiochos III est un descendant de la dynastie des Séleucides qui règna sur le Moyen Orient, en gros, sur l'ancien Empire Perse ; tandis que Ptolémée IV vient de la dynastie des Lagides qui dirige l’Égypte (Cléopâtre, célèbre reine, est l'une de ses descendantes). Les deux protagonistes se tapent dessus pour le contrôle du Proche Orient. Entre -219 et -217, Antiochos est venu marcher sur les plates bandes du gréco-égyptien, de fait Ptolémée a du composer une force mêlant Grecs et Égyptiens ; dont il a fait entrainer ses derniers à la manœuvre de la phalange exprès pour cette bataille ; mais aussi de Libyens et Thraces  afin de gonfler les rangs. Car en face, Antiochos dispose d'une armée hétéroclite de Grecs, Perses, Arabes, et quelques peuples à l'extrême-est de son royaume.

Pour cette bataille, nous avons reconstitué un terrain "probable" à l'orée d'une région aride avec quelques collines, cultures et zones rocheuses. L'objectif de cette bataille pour Antiochos fut de percer l'armée Lagide et de tuer Ptolémée pour finaliser la guerre. Nous avons donc fait du camp Séleucide l'attaquant. Une bande Successeurs commandée par Antiochos s'installe au centre de la ligne, sur la droite, une bande Perse (représentant Perses et Arabes) et sur la gauche, une autre bande Successeurs. En face, Ptolémée et sa bande Successeurs fait face à Antiochos, sur la gauche, une bande Cité Grecs, pour les alliés grecs des Lagides ; et sur la droite, une bande Gauloise représentant les alliés Thraces et Galates. 
 
Dans un premier temps, les forces Séleucides avancent vers l'ennemi, le flanc droit perse lâche quelques volées de flèches avec leurs Immortels. Sur le flanc gauche, les phalanges gréco-macédoniennes viennent se coller au centre pour s'éloigner le plus possibles des Gaulois.

Les hoplites des Cités Grecs vont être les plus entreprenantes du côté Lagide. Effectivement, ne voulant pas finir en loukoums avec des piques pour les manger, ils chargent les Perses, mais les Immortels tiennent bon même si une des deux unités sera sévèrement amochée pour ne plus rien faire de la partie. A la suite de cet assaut, Antiochos utilisent ses unités à droite de sa bande, dont son éléphant cuirassé pour soutenir ses forces perses.

A l'autre bout du champ de bataille, les gaulois profitent de l'espace laisser par le flanc gauche Séleucide pour contourner la ligne ennemie avec ses chars, le seigneur gaulois à la tête de l'expédition.

Après le premier assaut Grec, les Perses répliquent avec leur éléphant et leurs cavaliers. L'attaque se concentre sur le centre de la ligne grec. A l'extrême droite, l'unité des 100 Compagnons est totalement ignorée en raison de sa grande résistance.

Les Perses finissent pas percer le centre grec après deux attaques, tandis que les phalanges d'Antiochos malmènent la gauche de la ligne grec. 
Sentant que les alliés grecs sont sur le point d'exploser, Ptolémée amène une partie des sa bande à leur secours mais trop tardivement, le seigneur grec lâche son épée en signe de défaite alors que la cavalerie perse lui tombe dessus à bras raccourci(x). Les grecs sont en déroute !

Au même moment, les gaulois sont sur le point d'entrer en contact avec le flanc gauche de l'armée d'Antiochos. Les forces gréco-macédoniennes (Successeurs) font bloc, composés principalement de l'élite de l'élite de l'él... et soutenu par une unité de Capadociens et une unité de Chameliers.

Les gréco-macédoniens vont subir le premier assaut gaulois sans broncher, limite ils vont se plaindre que leurs capes sont froissées. Mais ce n'est qu'un avant goût de ce qui les attend tout au long de cette bataille.

Pendant que le flanc gauche encaisse tirs et attaques tout en restant droit dans leurs sandales, les forces d'Antiochos, lui même à la tête de l'assaut, pénètrent les unités de Ptolémée. Ce dernier positionne des archers montés sur chameaux pour ralentir son ennemi.

Au même moment, les unités à gauche de la bande d'Antiochos viennent grossir les rangs du flanc gauche face aux assauts répétés des gaulois. Ses derniers y perdent une partie de leurs chars mais le rempart de sarisses tient bon.

Nouvel assaut des chars sur l'arrière des forces gréco-macédoniennes, soutenue par la cavalerie et premières pertes du côté Séleucide, alors que les phalanges d'Antiochos arrivent. A ce moment de la bataille, l'armée Séleucide est scindée en deux avec un flanc gauche aux aboies et un flanc droit en progression à travers les lignes ennemies. Antiochos ayant volontairement divisée en deux sa bande sans que l'adversaire ne soit intervenue dans ce découpage. Cela aura de l'importance pour la suite de la bataille.

C'est alors que les phalanges de Ptolémée interviennent enfin. Resté en retrait jusque là, le général Lagide eut toutes les peines du monde à mettre en branle ses jeunes phalanges égyptiennes. Mais elles atteignent enfin leur but, mettant en péril le flanc gauche Séleucide qui est maintenant pris entre le marteau et l'enclume !

Petit détour sur l'autre flanc où les perses cherchent l'anéantissement des pauvres grecs avant de se ruer sur le centre du champ de bataille pour soutenir les troupes d'Antiochos. Les quelques survivants grecs ne sont plus une menace, libérant de fait le flanc droit Séleucide.

L'attaque combinée de la phalange, de la garde montée d'Antiochos et des chameliers pour repousser les chars gaulois est un succès en les éliminant avec au passage le Seigneur gaulois, cela permet aux soldats greco-macédoniens de reculer face à la poussée Lagide.

Cette stratégie permet de gagner du temps à l'armée d'Antiochos, car ses deux flancs sont maintenant distant de plusieurs centaines de mètre et bien que les deux éléphants et la cavalerie perse accourent pour soutenir leur flanc gauche, le désert n'a jamais semblé aussi grand.

Dans le camp Lagide, Ptolémée ayant perdu son propre flanc gauche comprend que le seul moyen de gagner est de pousser et de faire trébucher les greco-macédonniens. Il poursuit les attaques avec les fidèles gaulois, qui tiennent bon le moral malgré la perte de leur chef. Mais avant de s'attaquer aux durs à cuir, un autre obstacle est à éliminer.

Les gaulois et les phalanges gréco-égyptiennes chargent les chameliers et la phalange macédonienne. Les deux unités mordent la poussière, ayant pour conséquence désastreuse de démoraliser la bande d'Antiochos.

Peut de temps après, galvanisée par ce succès, les phalanges gréco-égyptiennes percutent les gréco-macédonniens. Ces derniers se défendent comme des beaux diables, mais la fatigue des nombreux combats pèse sur l'élite de l'élite, qui finit par flancher. L'une des unités est entièrement éliminée, minant définitivement le moral de ce qui fut une muraille de piques et de boucliers, digne des exploits des 300 spartiates.

La chute de l'élite parmi l'élite sonne le glas de la bataille, car encore bien trop loin pour intervenir, Antiochos lui-même et les perses ne peuvent secourir les gréco-macédonniens mais peuvent contempler le désastre entre deux volutes de poussières aride. 

Ptolémée peut remercier ses alliés qui ont fait l'essentiel du travail pour obtenir la victoire mais aussi un peu la chance de ne pas voir les gaulois dérouter avec notamment la perte de leur seigneur. 

Merci aux 6 joueurs présent pour cette bataille.

 

Pour ceux que cela intéresse, nous n'avons que partiellement utiliser les règles d'Épique car nous étions limités par le temps. La partie a durée 5 tours jusqu'à la démoralisation du camp Séleucide. Nous avons alterné les tours par camp et non en donnant un numéro à chaque joueur. Pour cela nous avons débuté le premier tour en donnant au camp jouant en second 4 dés Saga dès le début de la partie tandis que le camp jouant en premier générait ses dés Saga normalement.

Pour les inspirations, nous avons choisit de limiter leur puissance en permettant à chaque camp de les utiliser qu'une seule fois, Cela nous à affranchit du comptage des points d'inspirations. Cependant le fait d'avoir le plus d'unités de sa propre bande dans la moitié de terrain adverse avait quand même une utilité en offrant un bonus pour les jets de moral.

Ces changements n'ont pas gêné à la fluidité de la partie et nous avons pu faire celle-ci en moins de 3h30 (installation des bandes non comprises).

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