Campagne Limes - Dernier Acte

An 389 - Je tuerai leur chef !


Année 389 de l’ère chrétienne. Nous sommes en plein hiver mais les pictes sont déjà pressés d’en découdre. J’écris ces quelques lignes avant de partir sur le mur pour le défendre une nouvelle fois.  Outre le pillage de ces barbares qui ont réussi à passer la dernière fois, ravageant plusieurs fermes et villages le long des limes, l’hiver est arrivé beaucoup plus tôt cette année. De fait comme la population a beaucoup souffert, le commandement a refusé de recruter chez les autochtones et une garnison en provenance de Lundunium est venue renforcer les rangs. Apparemment nos chefs s’attendent à un assaut de grande ampleur cette fois-ci. Grâce à la construction d’écuries, nous avons maintenant des cavaliers qui pourront harceler l’ennemi, mais encore faut-il que les conditions le permettent. Pour le moment la neige et la boue rend difficile l’utilisation des canassons… et mine le moral. Pour les vétérans cela fait maintenant 6 ans que nous subissons constamment ce harcèlement ce ses barbares du nord. Notre faible nombre ne permet pas de lancer une expédition punitive histoire de les calmer un peu, et le pire c’est que ces pictes le savent. Alors nous tenons… Nous tenons mais jusqu’à quand ?...

Marcus Grodigitus




A partir du moment où les pictes utilisent de manière régulière le brouillard matinal pour attaquer les défenses romaines, peut-on parler de tactique traditionnelle et donc de stratégie picte ? Je laisse cette réflexion hautement philosophique aux historiens. En tout cas, je puis affirmer que le commandement romain s’y attendait. Il s’attendait aussi à un puissant assaut adverse. Quand le chef de guerre picte annonça clairement ses intentions de réduire néant la garnison et prendre la tête de son commandant, le recrutement de nouveaux fédérés ne furent pas superflue pour cette bataille. Le centurion Cedirius Quedehunsanplus leur a même préparé une surprise. Bon le sol partiellement gelé et boueux compliqua l’utilisation de chevaux et l’élite romaine dû mettre pied à terre mais cela ne sembla pas dérangé plus que cela les cavaliers pictes.
L’attaque débuta au pied des remparts du Mur Hadrien. Les nordiques utilisèrent des arbalètes, tient un nouvel instrument entre les mains de ses barbares,  pour s’occuper des traîtres à leur nation, à savoir les fédérés passés dans le camp ennemi. Du haut des remparts, les archers romains répliquèrent. Le chef picte protégea ses troupes en les envoyant dans le bois au centre du champ de bataille. Sur leur droite, quelques vétérans de guerre pictes s’installent dans une zone rocheuse, soutenu par la cavalerie qui a bien toutes les peines du monde à se déplacer.

Le centurion romain laisse d’abord les vélites harceler l’adversaire avant de permettre aux fédérés de se venger sur les unités pictes dans le bois. La vengeance sera de courte durée, les fédérés disparaissent dans les buissons pour ne plus jamais en ressortir.


Les deux forces campent temporairement sur leurs positions, histoire de jauger l’adversaire. Puis une unité de vétérans romains arrivent sur le champ de bataille sur le bord droit des pictes et chassent ses derniers de la zone rocheuse.
C’est alors que les combattants des hautes terres sortent de leur bois pour tomber sur les velites et les repousser. Les légionnaires romains profitent que le diable soit sorti de sa boite pour l’attraper. Mais quelques éléments leurs échappent et retournent à l’abri de la forêt.


C’est alors que les combattants des hautes terres sortent de leur bois pour tomber sur les velites et les repousser. Les légionnaires romains profitent que le diable soit sorti de sa boite pour l’attraper. Mais quelques éléments leurs échappent et retournent à l’abri de la forêt.


De l’autre côté du champ de bataille, une unité de légionnaires vient conforter la position romaine dans la zone rocheuse au nez de la cavalerie picte et après que leurs ainés ont poursuivi et éliminé les derniers fantassins ennemis.


On entame maintenant la dernière partie de ce dernier acte de cette campagne. Le centurion Cedirius Quedehunsanplus, décidé d’en finir une bonne fois pour toute, lance un assaut généralisé au centre. Sa garde personnelle vient à son tour prendre d’assaut le bois et expédie in fine les derniers combattants pictes dans leur paradis barbare.

Les légionnaires s’attaquent aux vétérans pictes et bien qu’inférieur en puissance pure, leur nombre plus important leur offre la victoire sur l’ennemi.

Ca y est, les romains prennent position dans les bois, à portée de charge du Seigneur Picte. La bataille semble gagnée pour la première puissance mondiale. Mais c’est quand l’adversaire est acculé et qu’il risque de tout perdre qu’il est le plus dangereux.
A l’image des cavaliers pictes qui chargent les vétérans romains restés dans la plaine entre deux couverts, les emportant dans leur charge folle.

Le chef de guerre picte sort du bois, telle une bête luttant pour sa survie, griffes et crocs en avant, et se jette comme un mort de faim sur la légion romaine. Les légionnaires n’ont pas le temps de réagir et se font massacrés sous les yeux des vétérans et de leur centurion.
Les deux chefs de guerre se regardent dans le blanc des yeux, aucun ne cèdera aujourd’hui et ils le comprennent bien. Afin d’éviter des pertes encore plus lourdes, l’offensive romaine est stoppée nette, la fureur picte est redescendue et finalement la bataille se termine par un quasi statut quo. N’ayant pu obtenir la tête du centurion, le chef picte repart bredouille dans les terres glacés, fragilisant le moral de son peuple.


La fin de cette campagne offre la victoire au camp romain avec un moral de 7 contre un moral de 4 pour le picte, la différence se faisant sur cette dernière bataille.

Notre campagne Limes s'arrête là mais je ne pouvais pas finir abruptement l'histoire, du coup pour vous, lecteurs assidus, voici la fin de l’histoire, extrait des mémoires de Marcus Grodigitus :


...
Finalement les Pictes ne sont jamais revenus après cette bataille, les dissensions et la recherche d’un chef fort, capable de diriger ce peuple nous a fourni quelques années de paix. C’est une autre peuplade, venue des terres d’Irlande qui nous posa ensuite quelques problèmes. Enfin nous, surtout aux cadets de la 14° Légion, car deux ans après la bataille, j’ai été démobilisé suite à une blessure reçue lors d’une escarmouche et m’empêchant d’utiliser pleinement ma main droite. Je suis donc rentré au pays, loin de ses terres froides.
J’ai gardé peu de contacts avec les personnes de cette époque, la plupart étant morte sur le champ de bataille ou peu de temps après en raison de maladies chroniques attrapées dans la froideur et l’humidité de la région. Seul Tiberius, mon vieille ami rencontré là-bas, m’a rejoint quelques années après avoir lui aussi été démobilisé du Vallum Aelium. Plus jeune que moi, il lui arrive de repartir en terre brittone les mois estivaux pour prendre des nouvelles de ses camarades d’armes.
C’est de cette manière que j’ai appris les événements tragiques qui se sont déroulés le long des Limes brittones ces dernières années. Un nouveau chef est apparu chez les Pictes et a réussi à unir la peuplade autour de lui. La rumeur veux qu'il soit le fils de Matioch MacHullot et se fait en tout cas appelé Connor MacHullot. Comme son père, il a débuté en effectuant quelques raids isolés sur le Mur mais comme la paix régnait depuis plusieurs années, le Vallum Aelium fut fortement dégarni par Rome qui avait d'autres priorités en Germanie Inférieure. Ses attaques ont pris de l'ampleur jusqu'au jour où il lança son peuple sur le mur. Mon ancien centurion, Cedirius Quehunsanplus, promu Dux Bellorum et commandant en chef des garnisons du Vallum Aelium combattit Connor MacHullot et ses hommes à la bataille du champ des Lys en 402 de l'ère chrétienne. Ses hommes le retrouvèrent mort près du corps sans vie du Seigneur Picte à la fin de la bataille. C'est d'ailleurs la dernière bataille que notre civilisation gagna contre ce peuple. Mon seul regret fut de ne pouvoir participer à ses funérailles, la distance et ma santé ne me le permirent pas.
Je crains malheureusement que la chute du mur sonne le glas de notre Empire et il semble que je ne serai plus de ce monde pour voir cela. Finalement je me demande à quoi ont servi nos efforts et nos morts pendant tout ce temps si l'Empire n'est plus capable d'exister. Seul les générations futures pourront jugés de nos actes...


Campagne Limes basée sur une idée originale du Studio Tomahawk avec la règle Saga.

 Distribution
Matioch MacHullot

Cedirius Quedehunsanplus

Marcus Grodigitus

Réalisation
Mathieu et Cédric

Scénariste
Règle de jeu Saga (Studio Tomahawk), Mathieu et Cédric

Direction artistique, Costumes et Maquillage
Cédric, Mathieu et le frère de Mathieu

 Décoration et Effets spéciaux
Club de jeux de stratégie Les Ludiques Troupiers

Cadrage et Photographie
Le smartphone de Cédric

Eclairage
Le soleil et les lampes LED

 Montage
Cédric

Musique
Le bruit ambiant et votre imagination

Remerciements pour leur soutien moral à la réalisation de cette campagne
Laurent, Xavier, hobbyone, Petit Benhur, JB, spock, ludovore, husz, Urial et à l'équipe du Studio Tomahawk pour cette très bonne idée de campagne.
😁

Palaiseau, 2018.

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