Campagne Limes - acte 3


An 386 - J'égorgerai leurs meilleurs hommes comme de vulgaires moutons.



Année 386 de l’ère chrétienne. Les mauvaises nouvelles s’enchainent. Nous venons d’apprendre que suite à plusieurs incursions de barbares germains en Gallia, Rome a décidé de redéployer une partie des Légions stationnées en terre Britonne sur le continent. De fait le ravitaillement et les renforts pour les Légions du Vallum Aelium vont être diminués. Et quand je dis diminué, c’est qu’elles risquent d’être inexistantes. De plus, lors du dernier raid des hommes du Nord, plusieurs petits groupes ont réussi à franchir la frontière et à piller l’arrière campagne. Une bonne partie des villages au sud du mur ont été attaqué. Maudits pictes !
Heureusement que lors du dernier affrontement, le Centurion a ménagé ses hommes. Et grâce au Medicus qu’il a employé très peu de légionnaires sont finalement morts. Cependant s’attendant à d’autres attaques beaucoup plus virulentes de la part des nordiques, le Centurion a ordonné la construction d’un hôpital au sein du campement. Mais comme une partie de nos hommes sont retournés aux champs pour aider la population locale à faire face au pillage, l’édifice se façonne lentement.
Et voilà qu’on vient d’apprendre que les Pictes attaquent déjà alors que nous sommes en plein hiver. MacHullot n’a visiblement vraiment pas apprécié que nous lui ayons empêché de traverser le mur la dernière fois. Nous voici obligé d’abandonner notre brulot pour aller se geler les miches le long du mur. Foutus Pictes ! Et pour couronner le tout, le Centurion a fait appel à des mercenaires pour nous soutenir. Ils viendraient d’une tribu du nord apparemment. Les Calédonii qu’ils s’appelleraient, je ne connais pas, ça fait plus nom d’un plat à cuisiner. Ils viennent combattre à nos côtés car il semblerait qu’ils aient un différend avec les Pictes. Sincèrement, tant qu’ils ne nous trahissent pas en pleine bataille, ils font ce qu’ils veulent. J’espère que notre Centurion les aura à l’œil.

Marcus Grodigitus

Les Pictes de Matioch MacHullot sont de retour près du campement cette fois-ci. Le Seigneur barbare l'annonce très clairement : il veut éliminer la garnison. Pas question de traverser le Mur, seul le massacre des romains lui importe. Vengeance !
 Les Pictes prennent rapidement positons dans les terrains accidentés afin de leur procurer un couvert. Le Centurion romain envoi ses archers, très légèrement équipés dans le marais glacial pour les protéger de toute attaque. L'eau est très froide, rendant leur progression difficile avant de pourvoir tirer.
 L'Elite Picte, les Accecottis sortent rapidement de leur couvert et attaquent les vélites romains que ce sont un peu trop rapprochés de leur position.
 Les vélites sont rapidement repoussés. Mais la stratégie de Cedirius Quedehunsanplus a fonctionné. Avant que les Accecottis retournent à leur couvert, les mercenaires Calédonii les attaquent et ne font qu'une bouchée de leurs adversaires.
 Furieux, Matioch MacHullot réplique en envoyant sa cavalerie au combat. Les Calédonii sont massacrés à leur tour; finalement cela épargnera au Centurion le versement de leur prime. Cependant la cavalerie picte y laisse quelques crins et se repli face au mur de boucliers romains.
 Sous les ordres de Cedirius, les légions romaines progressent lentement pour mettre la pression sur les pictes. Les archers tentent d'abattre à distance quelques guerriers adverses, mais le froid glacial du marécage leur fait tellement claquer les dents qu'ils leur aient difficile d'ajuster leur tir.
 Matioch MacHullot décide qu'il est temps d'en finir avec ses mécréants qui n'ont que trop défié son autorité. Il fait charger ses vétérans sur sa droite et percutent le mur de bouclier romains.
 Et sur sa gauche, la cavalerie Picte prend pour cible les derniers vélites romains. Ce derniers sont piétinés par l'attaque frontale sous les yeux de  leurs vétérans.
 Le Centurion Cedirius Quedehunsanplus est obligé de lancer dans la bataille sa réserve. Les vétérans romains s'occupent proprement des derniers cavaliers pictes. MacHullot est hors de lui mais exulte enfin !
 Effectivement, son principal objectif est maintenant isolé : les gardes romains n'ont plus aucun soutien, il est temps qu'ils payent pour ce qui lui ont fait l'été dernier.
 Alors qu'il ordonne une nouvelle attaque sur les légionnaires au centre du champ de bataille, il se sert de cette diversion pour en réalité envoyer ses nobles pictes attaquer au corps à corps les vétérans romains. Ceux-ci ont beaucoup de mal à tenir face à ses fou-furieux, et doivent reculer.
 Mais cela ne suffit pas pour le Seigneur Picte. Il quitte son surplomb et attaque de lui-même les derniers survivants. Face au Centurion romain, il égorge les derniers survivants d'un regard de défi.
Alors que les deux Seigneurs de guerre sont proches l'un de l'autre, Matioch pourrait en finir avec la garnison et son adversaire mais il crache au pied du centurion romain et tourne les talons. Il repart dans les terres enneigés avec ses guerriers, laissant les romains dans leur bain de sang.

Matioch MacHullot est satisfait, il a remporté son défi, éliminé la plupart de la garnison romaine et mit une peur bleue à ses ennemis. Il est devenu une véritable terreur pour les romains et une légende pour les Pictes. Les Romains ont le moral au plus bas.

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