An 385 - Vous allez tous en revenir !
Année 385 de
l’ère chrétienne. La dernière bataille a été rude face aux pictes, notre
centurie a déploré de nombreux blessés mais miraculeusement très peu de mort
sauf parmi les vétérans. Même notre centurion a été gravement blessé. Il faut
dire qu’il en a dans ses braies le centurion ! Il a chargé l’élite adverse
pour sauver nos vétérans et tenter d’empêcher les Pictes de passer. Il s’est
battu comme un lion le centurion, mais cela n’a pas suffi. Les Pictes l’ont laissé
pour mort et se sont enfuit vers le sud. Nous avons su après que les fuyards se
sont fait attraper par une patrouille à cheval. Ça nous a bien remonté le moral
car finalement, on a bien géré l’histoire. Bien plus tard, nous avons appris
que d’autres escarmouches avaient eu lieu plus à l’ouest et ça c’était moins
bien passé. Certaines garnisons ont même eu leurs écuries pillées. Ça promet
pour les prochaines batailles, s’il faut courir après les barbares…
Le reste de
l’année a été plutôt calme. Nous avons pu agrandir et finir notre grenier pour
nos réserves de nourritures, ce qui nous a permis de passer l’hiver sans
problème. Depuis sa résidence, bien que toujours blessé, le centurion a
organisé plusieurs chantiers de construction dans le campement. Nous avons
enfin une armurerie, il a même fait venir un forgeron pour fabriquer et réparer
l’équipement. Nous avons débuté la construction de baraquements, c’est sûr que
c’est bien mieux que les tentes pour se tenir au chaud l’hiver. Enfin, le
centurion nous a envoyé dans les champs à la fin de l’été pour aider les locaux
à récolter les céréales nécessaires pour l’hiver. Ça à pas mal aidé à nouer de
bonnes relations. C’est là que j’ai découvert en discutant avec les paysans que
le centurion avait fait livrer de la nourriture sur ses réserves personnelles
aux autochtones le premier hiver sans que nous soyons au courant. Il a sûrement
voulu nous montrer sa détermination et sa rigueur martiale, mais en fait il a
un cœur le centurion. De fait, je
regrette ce que j’avais écrit sur lui
avant.
Enfin bon,
ce n’est pas le moment de faire dans les sentiments. Comme l’an dernier, au
printemps, la légion a envoyé quelques éclaireurs dans les contrées nordiques
et j’ai fait partie de l’expédition. On a découvert qu’un chef Picte a
rassemblé une bande pour piller au sud. Avec son énorme chien, on l’a reconnu
tout de suite, c’est Matioch MacHullot. Un redoutable guerrier qui nous a posé
déjà bien des problèmes il y a quelques années. S’il se constitue une nouvelle
armée, nous allons au-devant de nombreux
problèmes voir d’une guerre ouverte avec les clans pictes. En tout cas, il
semble que l’affrontement soit imminent et encore pendant la saison des
brouillards.
Marcus
Grodigitus
C’est
dans la même région marécageuse de la première bataille que l’accrochement
entre la garnison romaine et les troupes de Matioch MacHullot a lieu. Le
Seigneur de Guerre profite d’une matinée brumeuse pour passer le Mur Adrien,
mais face à ses hommes le Centurion Cedirius Quedehunsanplus s’est déployé
autour d’un bâtiment. Il a mis ses archers à l‘intérieur et la légion romaine
attend le pied ferme leurs adversaires. Matioch déploie sa troupe proche de la
ligne de défense romaine, ayant profité du brouillard pour avancer sans
crainte. Il a déjà planifié ses actions (8 dés Saga placés sur le plateau dès
le début de la partie) : ses archers dans le bois, ses unités de vétérans
dans les hautes herbes des champs en friche et ses guerriers à cheval
légèrement en retrait.
Les
romains prennent l’initiative en tentant d’attendrir les Pictes à coup de
flèches et de javelots. Les vélites sont envoyés à l’avant pour harceler les
archers dans les bois, mais les Pictes ont transformé le bosquet en forteresse
imprenable et subissent très peu de pertes.
Matioch MacHullot
est à la tête des nobles et vétérans de son armée. Sa stratégie est claire, les
faire traverser le plus rapidement possible les défenses romaines pour aller
piller les régions. Spécialisés dans le camouflage, ils pénètrent dans de hautes herbes à l'insu des romains. La technique avait été plutôt payante la dernière fois, empêchant les Romains d'attaquer les Pictes dans ce type de terrain.
Pour libérer le passage bouché par deux grosses unités de légionnaires, Matioch sacrifie... ou plutôt utilise stratégiquement ses guerriers monté pour faire le nettoyage devant.
Malheureusement, les Romains ne sont pas nés de la dernière pluie, et vu qu'il pleut souvent dans cette région... Enfin bref, ils ont encaissé le choc sans broncher et repousse l'assaut. Depuis la maison, les archers Romains soutiennent la défense de leurs camarades en tirant régulièrement des projectiles. Matioch n'a d'autre choix devant l’imminence de la catastrophe qui se profile, que de faire charger ses vétérans au travers des champs. Sans plus de résultat.
Chez les Romains, la confiance règne. Le Centurion Cedirius Quedehunsanplus réorganise ses troupes en vu d'une seconde attaque. Il ordonne à ses vélites qui ne sont pas du tout efficace contre les archers barbares, d'harceler la cavalerie adverse avec plus de succès.
Matioch MacHullot attaque de nouveau. Nouvelle charge de la cavalerie Picte qui s'empale sur les pilum romains.
Libérer au centre de toute menace, Le centurion Cedirius envoie ses vélites attaquer au corps à corps les archers Pictes qui tirent toujours sur les légionnaires, mais sans plus de succès que son adversaire. Décidément, les initiatives offensives sont très mal récompensées lors de cette bataille.
Quelques nobles Pictes profitent de l'inattention du commandement romain pour courir le long du flanc gauche adverse. Les vétérans Romains les rattrapent à l'embouchure du trou béant de la muraille mais ne parvient pas à les avoir en raison de leur équipement plus lourd que celui de leur ennemi.
La tactique de Matioch est payante, la ligne romaine s'est effrité, laissant un passage pour sa seconde unité de vétérans qui s'engouffre dans la brèche, ignorant littéralement les Romains qui les entourent.
Ils se font poursuivre immédiatement par les légionnaires, mais Cedirius Quedehunsanplus commet une erreur stratégique. Voulant à tout pris sauvegarder ses hommes, il leur interdit tout contact avec l'ennemi. Les légionnaires ne font que lancer leurs pilum sur leurs proies mais le résultat est très faible. Les Pictes s'enfuient également. Un combat au corps à corps aurait été beaucoup plus efficace même s'il aurait fallu déplorer plus de perte cher les Romains. Là ils viennent de voir la victoire leur échapper de peu.
Réorganisant une nouvelle fois ses troupes, Cedirius est décidé à empêcher son adversaire de passer. Matioch est isolé de ses troupes maintenant, seuls les archers dans les bois peuvent encore lui fournir un soutien. Afin de lui anéantir tout espoir, les légionnaires reçoivent l'ordre de charger les archers Pictes. Ils traversent la moitié de la table et anéantissent effectivement les archers. Efficacité romaine !
Désormais seul Matioch MacHullot n'a d'autre choix que de retourner dans ses terres. Mais il se frotte les mains. Même s'il n'a pas réussi son défi de faire traverser le Mur à plus de la moitié de ses hommes, ceux qui sont passer vont faire pas mal de ravage à l'intérieur des terres britonnes ; entament sérieusement le moral des Romains et galvanisant les Pictes pour de futurs expéditions.
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