La bataille aux noms d'oiseaux (Campagne T3)



Le clan du Phoenix a décidé d'attaquer les terres fraichement acquises par le nouveau clan du Héron, ceux-ci vont défendre aux péril de leur vie leurs terres, noyau de leur futur domaine. Voici ci-dessous ce qui nous a été rapporté de la bataille.

Placement du terrain :
Du fait des restrictions de placement, le terrain devient vite désavantageux pour les deux camps : au centre du champ de bataille, une immense zone de rocaille et de terrains difficiles va fortement limiter les mouvements dans cette partie du champ de bataille. C’est à se demander pourquoi les deux daïmyos ont décidés de se battre en ces lieux : à part de la boue et des cailloux, le terrain ne présente pas beaucoup d’avantages.
Daïmyo du clan du phœnix : « Bon les ptits gars, on va montrer à ces danseuses que c’est pas parce qu’on prône le pacifisme, toussa, toussa, qu’on sait pas coller des mandales façon crabe. Aujourd’hui, l’objectif est le riche village de Sunada, et ses accortes geishas. Il n’est que justice que ces petites merveilles reviennent au clan du phénix et pas à ses lopettes du clan de la héron ! ».
« Mais chef, le village susmentionné était à droite au carrefour chef, sauf votre respect. J’vous avais dit de pas prendre à gauche. Parce que là, à part des cailloux, des racines et l’armée ennemie, y a point l’ombre d’une gesiha. »
« Ah bon. » Le daïmyo phœnix eut l’air désappointé. « Ben c’est pas grave, on aura qu’à se défouler sur les gus d’en face. On cherchera les geishas une autres fois. »
Et c’est sur cette brillante discussion stratégique, que les deux armées prirent position.

Déploiement :
Les hérons se positionnent en premier, bien décidées à protéger leurs cailloux ! Le centre est tenu par des archers ashigarus, le flanc gauche par deux unités de samouraïs, et le flanc droit est verrouillé par une grosse unité de gardes kenshinzen

Les phœnix placent sur leur flanc droit une unité d’archers ashigarus. Leur centre est tenu par une unité de samouraï soutenu par les gardiens des flammes, et leur flanc gauche est tenu par une unité de gardes, et une de samouraïs.
 
 Le messager héron vint se présenter devant son maitre : « Mon seigneur, l’ennemi est déployé. Vous avez eu le nez fin en pensant qu’ils viendraient ici et non au village de Sunada. Qui aurait cru qu’il préférerait un terrain si pauvre aux richesses de nos terres ! »

« Ben en fait, je comptais bien protéger le village et ses merveilleuses geishas. J’ai gardé un bon souvenir d’une petite perle qui avait des manières à faire rougir un berserker crabe… Quand elle vous avait en main… enfin je m’égare. Pour en revenir à ma manœuvre, c’est juste qu’en fait il fallait à droite au carrefour, mais que vous autres, les éclaireurs avaient pas été foutus de me le dire ! Heureusement, le général ennemi ne semble pas mieux loti que moi niveau service de reconnaissance. Maintenant qu’ils sont là, profitons-en et allons botter des culs ! Ce soir, nous nous reposerons dans les bras de ces petites geishas !»



Début de la bataille
Les premiers tours hérons sont consacrés à une avance massive de leurs troupes. Les samouraïs du flanc gauche forcent la marche, mais se font copieusement arroser par les archers ashigarus et les gardiens des flammes. Une unité entière est éliminée au milieu du terrain.


Lors des premiers tours phœnix, plusieurs manœuvres savantes sont tentées, mais l’avancée des samouraïs hérons interrompt les mouvements. Les tireurs phœnix délivrent un déluge de projectiles sur leurs ennemis. Devant tant de lâchetés, les hérons insultent copieusement leurs ennemis, minant leur moral.

Le daïmyo phœnix supervisait les magnifiques manœuvres de sa troupe. « Un général du lion ne ferait pas mieux pensa-t’il ». Il venait tout juste de repositionner son flanc droit à gauche, et son centre à droite. « Le général ennemi ne manquera pas d’être impressionné par une telle audace de mouvements, gnek, gnek, gnek ».
Le daïmyo héron en effet était perplexe : « Mais qu’est-ce qu’il me fout ce crétin en face. Je pige rien à ses mouvements. Y voudrait pas me la jouer genre entourloupe de dernière minute quand même »
L‘un de ses éclaireurs se présenta au rapport, complétement paniqué : « Chef, ils ont repositionné leur centre à droite ! Qu’est-ce qu’on fait chef ? »
« Je sais pas à quoi joue notre ennemi, mais c’est pas pour ça qu’on change les plans. S’il croit que sa petite technique genre carrousel va me faire changer d’avis, il se met le doigt profond jusqu’à l’œil. On fait comme d’hab : on charge tout droit et on leur explose la tronche ! ».
Comme on peut le constater, tout le savoir militaire de Rokugan fut utilisé ce jour-là.

Milieu de la bataille :
Les hérons obtiennent un jet de dé favorable au 3eme tour pour leurs compétences SAGA. Le daïmyo revient vers ses gardes, et ensemble, ils lancent un assaut violent sur le flanc gauche des phœnix. Au prix de la moitié de leur unité, les kenshinzens détruisent une unité de guerriers, puis une unité de gardes dans le même tour. Le daïmyo héron engage son homologue en combat singulier, mais personne ne prend l’avantage.


Les phœnix réagissent à la menace sur leur flanc droit. Le daïmyo phœnix invoque les terribles pouvoirs de son clan et se jette sur son ennemi. Les daïmyos échangent coup sur coup, mais aucun ne trépasse à l’issue de ce combat. Les gardiens de la flamme en profitent et chargent les derniers kenshinzens, leur réglant leur compte définitivement.


« Toi là bas, misérable raclure coprophage, au nom du clan de la héron, je te défie. Quand j’en aurais fini avec toi, tu seras le premier humain à être mis en orbite autour de la terre ! »
« Pourquoi les tarlouzes du clan de la héron sont obligés de causer en prenant une pose nice guy avant une baston ? Tu veux pas juste la fermer et venir prendre ta raclée ? »
Ndlr : Notez toute la poésie de cet échange digne des grandes gestes épiques de Rokugan.


Les deux ennemis se jettent l’un sur l’autre : le combat allait être apocalyptique, le fracas des armes allait résonner jusqu’au palais impérial !!! Hélas, le daïmyo héron se précipita avec trop d’empressement, se cogna le gros orteil dans une pierre et sautilla sur place en se tenant le pied tout en jurant comme un oni. Faisant preuve d’un fairplay sans pareil, le daïmyo phénix se jeta sur lui mais vit trop tard la grosse racine qui dépassait du sol… et vlan, il se retrouva par terre sans autre forme de procès.
Après ce premier échange épique, les deux ennemis reprirent leur position pour la deuxième manche du duel.

Dénouement du duel et fin de la bataille :
Le daïmyo héron reprend l’initiative, se jette sur son ennemi, et l’occis promptement.


Lors des tours restants, les phœnix disposent de trop peu de dés SAGA pour reprendre l’initiative. Très agacé, le daïmyo héron et ses derniers samouraïs nettoient autant de phœnix qu’ils le peuvent.
Le shugenja phœnix tente un baroud d’honneur. Il se jette au combat et invoque les flammes du phœnix. Il tue plusieurs samouraïs hérons mais il est abattu lors du combat.


Sans chef, les derniers ashigarus du phœnix se replient en soupirant, triste de ne pouvoir gouter aux merveilleuses geishas de Sunada, mais heureux d’être en vie.
Les hérons restent maîtres de leur territoire.
« Suzuki ! Shugenja de mes deux ! Viens te rendre utile pour une fois ! Refais le truc de l’autre jour, l’épée de feu ou je sais plus trop comment t’appelle ça ! » Le daïmyo phœnix voulait visiblement employer les grands moyens pour mettre un terme à son duel. A peine eut-il donné son ordre impérieux, que son épée s’enflammait dans un effet pyrotechnique impressionnant.
« Avec ça mon gars, tu vas pas comprendre ta douleur ! » lança-t’il méchamment à son ennemi.
Le daïmyo héron commençait à suer à grosses gouttes devant la triche honteuse dont bénéficiait son ennemi. Tout son katana était baigné par les flammes, ce qui était pour le moins impressionnant. D’ailleurs, le feu se propageait également sur son ennemi et commençait à former comme une armure incandescente. Ce n’est que lorsque le daïmyo du phœnix commença à courir en tous sens en essayant d’éteindre les flammes, que le daïmyo héron comprit qu’une partie du sortilège n’avait pas du fonctionner correctement.
« Eteins çaaaaaaaaaa ! Foutu imposteur ! Sorcier de seconde zone ! Pas foutu de lancer un sort !!!! AAAAAAH ! »
Le daïmyo héron observa la scène qui semblait irréelle. Pour tenter d’éteindre les flammes, le phœnix se roulait par terre et finit par arriver à ses pieds. L’occasion était trop belle, tant pis pour l’honneur. Un coup rapide de katana mis fin aux souffrances de son ennemi. Et pour s’assurer de son coup, il piétina rageusement la dépouille de son ennemi, ce qui permit enfin d’éteindre les flammes.
« Ah, t’aimes ça hein ! T’en veux encore, hein !  Je t’avais prévenu pourtant, il faut respecter mon AUTORITE ! » Lorsqu’il eut finit de passer ses nerfs, le daïmyo héron observa les alentours. Les phœnix semblaient impressionnés et peu désireux de se battre.

 « J’ai pas eu mon content de violence aujourd’hui ! Amenez-vous, que je vous explique la signification du mot viandage ! » Et c’est sur ce trait d’esprit que le chef des hérons lança la dernière charge de la journée, dont on allait se souvenir plus tard dans les annales du clan comme un grand moment d’héroïsme et d’honneur.


Epilogue :
Matamoto, le shugenja héron voyait revenir son daïmyo couvert de sang, de terre, et d’autres choses non identifiables.
« Maitre, votre victoire sera chanté pendant les siècles qui suivent, et votre beau duel fait déjà partie de la légende. »
« Fermes là incapable ! T’étais où pendant que l’ennemi était en train de nous meuler la face ? Je t’ai pas vu des masses, toi et tes archers. Comment ça se fait que le daïmyo ennemi a eu une épée enflammée et pas moi ? D’abord c’est quoi tes pouvoirs ? »
« Je maitrise de nombreuses magies subtiles mon maitre.  Regardez. » D’un geste ample, Matamoto effectua plusieurs signes incantatoires… Mais au bout d’une minute de silence, il ne s’était toujours rien passer.
« Bon, d’habitude ça marche. Mais là, le champ de bataille est trop saturé d’énergie pour lancer des sorts correctement ».
« T’es vraiment nul. C’était censé faire quoi ton sort ? ».
« Ça aurait réparé tous les vilains accrocs de votre kimono, et en plus, on peut sentir une légère odeur de myrtille quand ça fonctionne. »
« T’es viré ! »


Photos de Laurent et résumé réalisé par Xavier.

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