Le clan du Phoenix a décidé d'attaquer les terres fraichement acquises par le nouveau clan du Héron, ceux-ci vont défendre aux péril de leur vie leurs terres, noyau de leur futur domaine. Voici ci-dessous ce qui nous a été rapporté de la bataille.
Placement du terrain :
Du fait des restrictions de
placement, le terrain devient vite désavantageux pour les deux camps : au
centre du champ de bataille, une immense zone de rocaille et de terrains
difficiles va fortement limiter les mouvements dans cette partie du champ de
bataille. C’est à se demander pourquoi les deux daïmyos ont décidés de se
battre en ces lieux : à part de la boue et des cailloux, le terrain ne
présente pas beaucoup d’avantages.
Daïmyo du clan du phœnix :
« Bon les ptits gars, on va montrer à ces danseuses que c’est pas parce
qu’on prône le pacifisme, toussa, toussa, qu’on sait pas coller des mandales
façon crabe. Aujourd’hui, l’objectif est le riche village de Sunada, et ses
accortes geishas. Il n’est que justice que ces petites merveilles reviennent au
clan du phénix et pas à ses lopettes du clan de la héron ! ».
« Mais chef, le village
susmentionné était à droite au carrefour chef, sauf votre respect. J’vous avais
dit de pas prendre à gauche. Parce que là, à part des cailloux, des racines et
l’armée ennemie, y a point l’ombre d’une gesiha. »
« Ah bon. » Le daïmyo
phœnix eut l’air désappointé. « Ben c’est pas grave, on aura qu’à se
défouler sur les gus d’en face. On cherchera les geishas une autres
fois. »
Et c’est sur cette brillante
discussion stratégique, que les deux armées prirent position.
Déploiement :
Les hérons se positionnent en
premier, bien décidées à protéger leurs cailloux ! Le centre est tenu par
des archers ashigarus, le flanc gauche par deux unités de samouraïs, et le
flanc droit est verrouillé par une grosse unité de gardes kenshinzen
Les phœnix placent sur leur flanc
droit une unité d’archers ashigarus. Leur centre est tenu par une unité de
samouraï soutenu par les gardiens des flammes, et leur flanc gauche est tenu
par une unité de gardes, et une de samouraïs.
Le messager héron vint se
présenter devant son maitre : « Mon seigneur, l’ennemi est déployé.
Vous avez eu le nez fin en pensant qu’ils viendraient ici et non au village de
Sunada. Qui aurait cru qu’il préférerait un terrain si pauvre aux richesses de
nos terres ! »
« Ben en fait, je comptais bien protéger le village et ses
merveilleuses geishas. J’ai gardé un bon souvenir d’une petite perle qui avait
des manières à faire rougir un berserker crabe… Quand elle vous avait en main…
enfin je m’égare. Pour en revenir à ma manœuvre, c’est juste qu’en fait il
fallait à droite au carrefour, mais que vous autres, les éclaireurs avaient pas
été foutus de me le dire ! Heureusement, le général ennemi ne semble pas
mieux loti que moi niveau service de reconnaissance. Maintenant qu’ils
sont là, profitons-en et allons botter des culs ! Ce soir, nous nous
reposerons dans les bras de ces petites geishas !»
Début de la bataille
Les premiers tours hérons sont consacrés à une avance massive de leurs
troupes. Les samouraïs du flanc gauche forcent la marche, mais se font
copieusement arroser par les archers ashigarus et les gardiens des flammes. Une
unité entière est éliminée au milieu du terrain.
Lors des premiers tours phœnix, plusieurs manœuvres savantes sont
tentées, mais l’avancée des samouraïs hérons interrompt les mouvements. Les
tireurs phœnix délivrent un déluge de projectiles sur leurs ennemis. Devant
tant de lâchetés, les hérons insultent copieusement leurs ennemis, minant leur
moral.
Le daïmyo phœnix supervisait les magnifiques manœuvres de sa troupe.
« Un général du lion ne ferait pas mieux pensa-t’il ». Il venait tout
juste de repositionner son flanc droit à gauche, et son centre à droite.
« Le général ennemi ne manquera pas d’être impressionné par une telle
audace de mouvements, gnek, gnek, gnek ».
Le daïmyo héron en effet était perplexe : « Mais qu’est-ce
qu’il me fout ce crétin en face. Je pige rien à ses mouvements. Y voudrait pas
me la jouer genre entourloupe de dernière minute quand même »
L‘un de ses éclaireurs se présenta au rapport, complétement
paniqué : « Chef, ils ont repositionné leur centre à droite ! Qu’est-ce
qu’on fait chef ? »
« Je sais pas à quoi joue notre ennemi, mais c’est pas pour ça
qu’on change les plans. S’il croit que sa petite technique genre carrousel va
me faire changer d’avis, il se met le doigt profond jusqu’à l’œil. On fait
comme d’hab : on charge tout droit et on leur explose la
tronche ! ».
Comme on peut le constater, tout le savoir militaire de Rokugan fut
utilisé ce jour-là.
Milieu de la bataille :
Les hérons obtiennent un jet de dé favorable au 3eme
tour pour leurs compétences SAGA. Le daïmyo revient vers ses gardes, et
ensemble, ils lancent un assaut violent sur le flanc gauche des phœnix. Au prix
de la moitié de leur unité, les kenshinzens détruisent une unité de guerriers,
puis une unité de gardes dans le même tour. Le daïmyo héron engage son
homologue en combat singulier, mais personne ne prend l’avantage.
Les phœnix
réagissent à la menace sur leur flanc droit. Le daïmyo phœnix invoque les
terribles pouvoirs de son clan et se jette sur son ennemi. Les daïmyos
échangent coup sur coup, mais aucun ne trépasse à l’issue de ce combat. Les
gardiens de la flamme en profitent et chargent les derniers kenshinzens, leur
réglant leur compte définitivement.
« Toi là bas, misérable raclure coprophage, au nom du clan de la héron,
je te défie. Quand j’en aurais fini avec toi, tu seras le premier humain à être
mis en orbite autour de la terre ! »
« Pourquoi les tarlouzes du clan de la héron sont obligés de
causer en prenant une pose nice guy avant une baston ? Tu veux pas juste
la fermer et venir prendre ta raclée ? »
Ndlr : Notez toute la
poésie de cet échange digne des grandes gestes épiques de Rokugan.
Les deux ennemis se jettent l’un sur l’autre : le combat allait
être apocalyptique, le fracas des armes allait résonner jusqu’au palais
impérial !!! Hélas, le daïmyo héron se précipita avec trop d’empressement,
se cogna le gros orteil dans une pierre et sautilla sur place en se tenant le
pied tout en jurant comme un oni. Faisant preuve d’un fairplay sans pareil, le daïmyo
phénix se jeta sur lui mais vit trop tard la grosse racine qui dépassait du
sol… et vlan, il se retrouva par terre sans autre forme de procès.
Après ce premier échange épique, les deux ennemis reprirent leur
position pour la deuxième manche du duel.
Dénouement du duel et fin de
la bataille :
Le daïmyo héron reprend l’initiative, se jette sur son ennemi, et
l’occis promptement.
Lors des tours restants, les phœnix disposent de trop peu de dés SAGA
pour reprendre l’initiative. Très agacé, le daïmyo héron et ses derniers samouraïs
nettoient autant de phœnix qu’ils le peuvent.
Le shugenja phœnix tente un baroud d’honneur. Il se jette au combat et
invoque les flammes du phœnix. Il tue plusieurs samouraïs hérons mais il est
abattu lors du combat.
Sans chef, les derniers ashigarus du phœnix se replient en soupirant,
triste de ne pouvoir gouter aux merveilleuses geishas de Sunada, mais heureux
d’être en vie.
Les hérons restent maîtres de leur territoire.
« Suzuki ! Shugenja de mes deux ! Viens te rendre utile
pour une fois ! Refais le truc de l’autre jour, l’épée de feu ou je sais
plus trop comment t’appelle ça ! » Le daïmyo phœnix voulait visiblement
employer les grands moyens pour mettre un terme à son duel. A peine eut-il donné
son ordre impérieux, que son épée s’enflammait dans un effet pyrotechnique
impressionnant.
« Avec ça mon gars, tu vas pas comprendre ta
douleur ! » lança-t’il méchamment à son ennemi.
Le daïmyo héron commençait à suer à grosses gouttes devant la triche
honteuse dont bénéficiait son ennemi. Tout son katana était baigné par les
flammes, ce qui était pour le moins impressionnant. D’ailleurs, le feu se
propageait également sur son ennemi et commençait à former comme une armure
incandescente. Ce n’est que lorsque le daïmyo du phœnix commença à courir en
tous sens en essayant d’éteindre les flammes, que le daïmyo héron comprit
qu’une partie du sortilège n’avait pas du fonctionner correctement.
« Eteins çaaaaaaaaaa ! Foutu imposteur ! Sorcier de
seconde zone ! Pas foutu de lancer un sort !!!! AAAAAAH ! »
Le daïmyo héron observa la scène qui semblait irréelle. Pour tenter
d’éteindre les flammes, le phœnix se roulait par terre et finit par arriver à
ses pieds. L’occasion était trop belle, tant pis pour l’honneur. Un coup rapide
de katana mis fin aux souffrances de son ennemi. Et pour s’assurer de son coup,
il piétina rageusement la dépouille de son ennemi, ce qui permit enfin d’éteindre
les flammes.
« Ah, t’aimes ça hein ! T’en veux encore, hein ! Je t’avais prévenu pourtant, il faut
respecter mon AUTORITE ! » Lorsqu’il eut finit de passer ses nerfs,
le daïmyo héron observa les alentours. Les phœnix semblaient impressionnés et
peu désireux de se battre.
« J’ai pas eu mon content de violence aujourd’hui !
Amenez-vous, que je vous explique la signification du mot
viandage ! » Et c’est sur ce trait d’esprit que le chef des hérons
lança la dernière charge de la journée, dont on allait se souvenir plus tard
dans les annales du clan comme un grand moment d’héroïsme et d’honneur.
Epilogue :
Matamoto, le shugenja héron voyait revenir son daïmyo couvert de sang,
de terre, et d’autres choses non identifiables.
« Maitre, votre victoire sera chanté pendant les siècles qui
suivent, et votre beau duel fait déjà partie de la légende. »
« Fermes là incapable ! T’étais où pendant que l’ennemi
était en train de nous meuler la face ? Je t’ai pas vu des masses, toi et
tes archers. Comment ça se fait que le daïmyo ennemi a eu une épée enflammée et
pas moi ? D’abord c’est quoi tes pouvoirs ? »
« Je maitrise de nombreuses magies subtiles mon maitre. Regardez. » D’un geste ample, Matamoto
effectua plusieurs signes incantatoires… Mais au bout d’une minute de silence,
il ne s’était toujours rien passer.
« Bon, d’habitude ça marche. Mais là, le champ de bataille est
trop saturé d’énergie pour lancer des sorts correctement ».
« T’es vraiment nul. C’était censé faire quoi ton
sort ? ».
« Ça aurait réparé tous les vilains accrocs de votre kimono, et
en plus, on peut sentir une légère odeur de myrtille quand ça
fonctionne. »
« T’es viré ! »
Photos de Laurent et résumé réalisé par Xavier.
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