Pour cette histoire, nous avons joué le scénario L'escorte du livre de règle. La faction viking fut désignée volontaire par le dieu Hasard pour défendre le convoi alors que les gallois furent tous heureux d'être les agresseurs (rira bien qui rira le dernier). La bataille s'est fait en 6 points puisse qu'aucun des deux camps ne voulu lâcher le moindre point (d'où l'intervention de Hasard).
Harald Hardrada profita du printemps pour effectuer quelques raids avec
ses guerriers sur les côtes galloises. Cela faisait maintenant un mois et demi
que le groupe de vikings écumait les côtes avec leurs 3 drakkars à la recherche
de pillages et de richesses. Bien que fiers et robustes, les guerriers du nord furent
rompus par cette campagne. Cependant Harald partit pour un dernier pillage de
monastère avec quelques hommes dont sa garde Varègue. Alors que les pillards
revenaient victorieux avec un convoi chargé de butin, des gallois leur
tendirent un piège. Un chef local avait appris qu’Harald traversait ses terres
avec un effectif réduit et voulait se payer sa tête et ainsi montrer sa
puissance aux autres clans.
Loreffydd ap Pendys et ses hommes
attendirent donc les norrois juste derrière la trouée rocheuse menant au rivage.
Il avait même engagé quelques mercenaires flamands pour l’occasion, qu’il plaça
près de sa garde à cheval afin de les surveiller pendant la bataille. Harald Hardrada
fut prévenu du piège par ses éclaireurs et au lieu de contourner l’obstacle, il
tint les propos suivant « Rien n’arrêtera Hardrada vers le chemin de sa
gloire, les Dieux sont avec nous ! » et décida d’avancer droit
devant. Il prit soin cependant d’affecter un groupe de combattant à chaque
bagage et de les séparer pour augmenter les chances de succès de leur faire
passer les lignes ennemies afin d’obliger ceux-ci à étaler leurs troupes sur la
plus grande largeur possible.
Lorsque l’ennemi fut en vu, Harald
et sa garde, suivit par des chevaux transportant leur butin, furent les
premiers à s’avancer vers la ligne de défense galloise.
Loreffydd ap Pendys fit
abattre une pluie de flèches par ses paysans mais celles-ci ne traversèrent
point l’armure des vikings. Les hommes d’Harald, très expérimentés, se
protégeaient très simplement avec des murs de boucliers. Le chef gallois
ordonna alors une avance générale de ses hommes qui attaquèrent les norrois à
coups de javelots. Ceci n’eut pas plus d’effet que les volées de flèches, les
dieux vikings protégeaient leurs serviteurs au-delà de leurs espérances et au
désarroi des gallois.
Sur le côté droit des forces vikings, Harald à la tête de
sa garde Varègue et d’un groupe de guerriers, s’attaqua aux guerriers entourant
le chef gallois Loreffydd. Les Varègues chargèrent les mercenaires flamands,
tandis qu’Harald s’étant approché de Loreffydd et le défia ouvertement. Après
les injures de rigueurs, les deux
guerriers se livrèrent à un échange de coups bien appuyés. Loreffydd profita de
l’avantage du terrain pour esquiver astucieusement les coups de haches d’Hardrada
mais n’arriva pas à l’isoler de sa garde. Ceux-ci mettaient à mal les flamands.
Pendant ce temps, les guerriers vikings tentèrent avec une partie du convoi de
contourner par la droite la zone rocheuse mais la garde à cheval galloise
manœuvra rapidement et les stoppa avec quelques javelots bien placés.
Ceci
libéra temporairement les guerriers gallois qui tenaient la position dans les
rochers. Ils aidèrent alors Loreffydd à éliminer Hardrada, mais le géant viking
ne bougea pas d’un pied, repoussant à lui seul l’assaut pendant que ses gardes
taillaient en pièce les derniers flamands.
Devant l’inefficacité
impressionnante de ses troupes, Loreffydd ap Pendys s’adressa intérieurement
aux nombreux Dieux celtes les suppliant de lui accorder des dragons et des 5 et
6, plutôt que symboles de gueux et des 1, 2 ou 3.
Le trou béant laissé au
centre par les cadavres des mercenaires, obligea Loreffydd à combler le vide avec sa cavalerie. Ce fut une erreur stratégique qu’il paya chèrement peu de temps après.
Sur le reste du champ de bataille, les deux camps se regardaient, les vikings
restaient hors de portée des tirs ennemis et les gallois refusaient d’avancer
sans risquer de se prendre une charge furieuse des norrois. Ils semblaient
surtout attendre l’issue des combats qui se déroulaient autour de leurs chefs
pour savoir quoi faire.
Après l’abandon du flanc gauche
gallois par la garde à cheval de Loreffydd, les guerriers vikings se
retrouvèrent de nouveau libres de leurs mouvements. Ils laissèrent le convoi
qu’ils protégeaient aller vers la côte et s’occupèrent sérieusement des gallois
restés dans les rochers. Ils les délogèrent en s’y reprenant à 2 reprises. Loreffydd
se retrouva par conséquent isolé de ses forces, sa garde à cheval ayant fort à
faire avec les Varègues.
Harald en profita pour lui demander des comptes. Le
sort en fut jeté, Loreffydd ap Pendys ne sera pas l’homme qui arrêta Harald en
terre galloise. Lorsque Hardrada brandit la tête de son adversaire vaincu, l’armée
galloise s’agita.
Les vikings qui jusque là étaient restés stoïques, chargèrent
au centre les gallois qui avaient eu l’imprudence de faire un pas de trop. Les
gardes à cheval furent repoussés par les Varègues mais un cavalier s’en sortit
vivant. (Nous verrons plus loin que ce
garde de Loreffydd ap Pendys, répondant au doux nom de Loperd ap Syon, sera le
seul survivant et fit acte d’une grande bravoure, animé qu’il était de la
fureur de quelques Dieux celtes réveillés de leur sieste par les hurlements des
guerriers gallois étripés.)
Devant le recul général des
gallois, les vikings firent avancer sans méfiance leur butin, poursuivant les
survivants ennemis. Ils ne firent donc pas attention au garde à cheval gallois
qui s’empara de chevaux portant des sacs d’or. Après son méfait accompli, il s’enfuit
sans demander son reste. Harald réorganisa alors le convoi avec sa garde tandis
que dans les fourrées proches se firent entendre les râles de quelques gallois
rattrapés par les guerriers vikings.
Le chef viking et ses guerriers survivants atteignirent les drakkars
moins d’une heure après la bataille avec les deux tiers du butin prit aux
ecclésiastiques. Harald quitta la terre galloise en promettant qu’on ne le
piègera plus ainsi. Il tenu sa promesse jusqu’à un jour de septembre 1066 où il
fit son retour sur l’île de bretagne et s’enfonça avec seulement les deux-tiers
de ses forces dans les terres saxonnes. Mais ceci est une autre histoire…
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